La tenue du référendum sur l’indépendance du Kurdistan a été approuvée, vendredi 15 septembre. Est-ce une victoire ? Après deux ans de vacance, le Parlement kurde a siégé, mais le projet sur la tenue du référendum n’a obtenu que l’approbation de 65 des 111 députés.
Parmi les 111 membres du Parlement du Kurdistan irakien, une cinquantaine s’opposait à la tenue, le 25 septembre, du référendum sur l’indépendance de cette région. Cependant, le projet controversé a été approuvé de justesse lors d’une séance dont l’opposition avait appelé au boycott.
Il s’agit de la première séance pour cette assemblée qui ne s’était pas réunie, depuis deux ans, en raison de différends entre les partis politiques kurdes.
Kurdistan : la coalition internationale propose une alternative au référendumhttps://t.co/T3SoPU0oSi pic.twitter.com/HhZUwrzonj
— Press TV Français (@PresstvFr) September 15, 2017
Face-à-face entre les Hachd et les Kurdes ?
Dans la foulée, le secrétaire général de l’Organisation Badr, mouvement politique et militaire chiite, a prévu, le jeudi 14 septembre, qu’en cas de référendum du Kurdistan, une guerre intestine en résulterait inéluctablement.
Le même jour, des centaines d’habitants de la province frontalière de Diyala, dans l’est de l’Irak, se sont rassemblés pour manifester leur opposition au référendum d’indépendance au Kurdistan irakien.
Parmi les manifestants qui scandaient des slogans contre la tenue de ce référendum figuraient des habitants de la ville de Jalawla, située à 70 km au nord-est de Baqouba, chef-lieu de la province de Diyala.
Cette manifestation a eu lieu deux jours après l’adoption par le Conseil du gouvernorat de Diyala d’un projet de loi contre la tenue du référendum d’indépendance au Kurdistan irakien.
Selon le journal Yeni Shafaq, Massoud Barzani, le président de la région autonome du Kurdistan d’Irak affirme qu’il attend le retour de 200.000 juifs d’origine kurde tout en promettant à Israël de les faire rentrer et de les loger dans le nord de l’Irak et de la Syrie.
Le journal a également fait allusion à la revue israélo-kurde, diffusée dans le nord de l’Irak, qui, dans sa dernière édition, traite des relations que maintient Barzani avec Tel-Aviv ainsi que le cas des 200.000 juifs d’origine kurde envisageant de rentrer et s’installer dans le nord de l’Irak et de la Syrie. De même que Barzani et son entourage.
De nombreux experts mettent en garde le dirigeant kurde Barzani contre un vote qui pourrait s’avérer « fatal » pour l’avenir de la région kurde d’Irak, au regard du risque du conflit qu’il contient en lui. Outre l’opposition que la tenue du référendum a suscitée au sein de la société irakienne et auprès des voisins de l’Irak, le vote a déjà largement divisé les Kurdes d’Irak qui y voit le motif des guerres fratricides à venir.